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 Journal de bord de George Moore

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George Moore

George Moore

» METIER : maire de Great Falls et chef d'entreprise de bucheronnage.
Journal de bord de George Moore Giphy
» AVATAR : Ron Perlman
» POINTS : 8
» MESSAGES : 250
» JE SURVIS DEPUIS LE : 27/07/2017

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MessageSujet: Journal de bord de George Moore   Journal de bord de George Moore EmptyMer 19 Déc - 9:49

Journal de bord de George Moore

Commencer un journal, rien de bien aisé. On ne sait pas quoi dire. Les raisons qui me motivent à le faire ? Je n’en sais rien… Sans doute un rythme de vie qui s’accélère de plus en plus et qui échappe à mon contrôle. Un journal pour un simple chef d’entreprise de bucheronnage ? Pas seulement, je suis aussi le maire de Great Falls, dans le comté de Cascade. Il s’agit d’une petite ville de 58 000 habitants environ, vivant principalement du commerce et du tourisme. Nous profitons du statut de la troisième plus grosse ville du Montana. L’activité rurale y est toutefois importante. Mais depuis peu, nous avons vu une augmentation du personnel militaire à la base de Malmstrom pour une raison qui m’échappe. N’ayant pas reçu d’ordres ou d’informations à communiquer, je suis dans une position délicate par rapport aux habitants de Great Falls et alentours. Martha, mon épouse et institutrice, m’apporte tout son soutien, mais j’ai peur que cette fois ça ne suffise plus. C’est davantage pour cette raison que je mets à plat mes pensées et ce que je vis au quotidien : qu’il reste quelque chose de mes mémoires au cas où la situation empire et dégénère.

7 Novembre 2018 Le conseil municipal et moi-même avons demandé une entrevue avec le Major Springs, officier supérieur de la base aérienne de Malmstrom afin de préparer le défilé militaire pour la commémoration des vétérans de la première guerre mondiale. Mais ce dernier a dû décliner à la dernière minute. Officiellement, nous n’avons aucune information. Officieusement, je tiens de sa femme, ma secrétaire, qu’il a fort à faire avec ces nouvelles unités d’intervention, et qu’ils s’attendent à une opération d’ampleur dans le secteur.

9 Novembre 2018 Toujours aucune nouvelle du Major Springs. Nous avons décrété d’annuler le défilé pour se contenter d’une cérémonie prés du monument aux morts. Etant propriétaire d’une entreprise de bucheronnage, j’ai vu passer une commande émanant de la base aérienne. Ces derniers, aussi étonnant soit-il, nous ont demandé de fournir une grande quantité de troncs taillés en pieux. Je ne peux établir d’hypothèse sérieuses, si ce n’est qu’on pourrait penser qu’ils s’apprêtent à recréer un vieux fort. Seraient-ils nostalgiques de la guerre de sécession ?

11 Novembre 2018 La cérémonie s’est passée dans un calme pesant et lourd. Il faut dire que la grippe commence à faire rage. Les hôpitaux du Montana sont pas mal débordés pour le moment. D’ordinaire elle est plus tardive, mais cette fois-ci elle a l’air plus virulente. J’espère que ça n’est qu’une mauvaise passe. De nos jours, qui meurt de la grippe ?

12 Novembre 2018 On m’a informé qu’un patient atteint de la grippe, que les soignants pensaient mort, s’est relevé cette nuit. L’homme a eu un comportement étrange : il s’est approché du gardien de l’hôpital et lui a arraché l’oreille. Les cris ont alerté d’autres patients et le personnel soignant. L’individu était incontrôlable. Il a tenté de mordre deux autres personnes et a griffé une infirmière. Le sheriff du comté de Cascade, présent pour être auprès de son épouse malade, a été obligé de l’abattre. Il a tenté d’effectuer des tirs non-létales. Il a fallu lui tirer à trois reprises dans le corps pour qu’il s’arrête, la troisième balle s’étant logé dans le cerveau. Selon un médecin, et ami : le Docteur Pierce, il n’a jamais eu l’occasion de traiter de pareils cas. En auscultant le corps du patient cannibale (c’est ainsi qu’il me l’a décrit), il s’est rendu compte qui semblait bel et bien mort lors de ses assauts contre le personnel de l’hôpital. Je tiens de ce même docteur que des cas similaires lui ont été remontés d’autres hôpitaux un peu partout sur le territoire américain. Ils ne savent pas de quoi cela vient. Que dois-je dire aux habitants de Great Falls ? Dois-je les informer ? Ou laisser circuler des rumeurs ? Sachant que ces dernières sont peut-être fondées…

13 Novembre 2018 Les cas de « morts » qui se relèvent pour s’attaquer aux vivants semblent se multiplier. Les journaux ne parlent que de ça et attendent des nouvelles du gouvernement. Sauf qu’aux yeux de mes concitoyens, le gouvernement à Great Falls, c’est moi : ils se tournent vers moi pour avoir des réponses que je ne peux leur apporter. Les militaires de Malmstrom ont placé les hôpitaux du comté de Cascade sous quarantaine. Ils ont établi également un couvre-feu sans mon aval. Je ne comprends rien à cette situation qui m’échappe. Selon le Major Springs, il n’y aurait pas de quoi s’inquiéter. C’est là tout ce que je peux communiquer officiellement. Pas de quoi s’inquiéter : il se fout qui ? Je me vois mal dire ça à mes compatriotes sans craindre leurs rires ou leurs représailles. De plus, le gardien qui a été mordu et l’infirmière griffée semblent voir leur santé se détériorer. J’ai également entendu dire que les pays européens traversaient la même passe que nous. Nous sommes sans nouvelles des continents les plus démunis tels que l’Asie ou l’Afrique. Ce qu’il se passe, je ne sais exactement ce que c’est mais c’est un problème mondial.

14 Novembre 2018 Les cas de morts s’agrandissent. De ce que j’en sais, ceux mordus ou griffé succombent de ces blessures et reviennent à la vie à leur tour. Les militaires semblent dépassés par la situation : 3 d’entre eux ont été contaminés durant la nuit. 2 de plus ce matin. On a appris qu’ils se servaient enfin des troncs que nous leur avons fournis pour mettre en place une cellule de crise où ils accueilleraient les personnalités importantes du coin. Je me demande si mon importance me vaut un laissé passé pour être en sécurité dans ce camp ? De toute façon, je ne compte pas abandonner ma ville comme ça.

15 Novembre 2018 Martha a vu l’école où elle travaille être fermé et transformé en zone de quarantaine : les hôpitaux ne suffisent plus tant les cas de personnes malades augmentent. De plus, ils préfèrent que les civils restent à domicile. Les commerces également ont reçus l’ordre de ne pas ouvrir afin d’éviter tout rassemblement dans les rues. L’approvisionnement de ressources alimentaires et de denrées tels que le carburant se fait par une organisation non-gouvernementale dépendant de l’ONU. Bien que le mot d’ordre soit de ne pas céder à la panique, le peuple commence toutefois à gronder, manquant d’explications sur la durée de cette situation.

16 Novembre 2018 Nous avons appris que le Président des Etats-Unis a été déplacé dans un bunker. Rien qu’à cette annonce beaucoup y ont vu le symbole de l’effondrement du gouvernement. Les militaires ont commencé à déplacer des familles entières dans leurs camps. Martha et moi-même y avons été envoyé de force.

17 Novembre 2018 C’est officiel, le gouvernement perd toute autorité sur l’ensemble du pays. La loi martiale est déclarée. L’armée a les pleins pouvoirs. Plus aucune institution, sauf celle militaire, ne fonctionne. Nous avons entendu des tirs au loin durant toute la nuit. La panique est de mise dans le camp : beaucoup s’inquiètent pour un proche se trouvant à l’extérieur et n’ayant pas pu être évacué.

19 Novembre 2018 De nouvelles personnes sont arrivées, escortés par le Major Springs et ses gars. Ces derniers ont passé la journée à être auscultés et ont placés en quarantaine jusqu’à ce qu’ils soient déclarés sains. Ceux présentant une trace de morsure ou de griffure ont été emmenés dans un autre complexe situé à l’extérieur. Nous craignons que les militaires ne les y abattent. J’ai pu discuter avec une collègue de mon épouse, récemment arrivée. Elle nous a dit que les pillages se multiplient à l’extérieur mais que ça n’est pas le pire : les morts gagnent du terrain et les militaires sont complétement dépassés entre les coups d’éclats des civils réfractaires et les assauts de ceux qui ne sont ni vivants ni morts.

22 Novembre 2018 Pour Thanksgiving, cette année, nous avons tous reçus la même ration militaire composé d’un biscuit bien trop dur pour être mangé, d’une boite de haricots, d’une boite de pêches au sirop et des sardines. Certains se sont amusés à échanger leurs tablettes de chocolats avec les cigarettes des autres. Mais l’humeur n’est pas à la fête, loin de là. Ce matin, certains d’entre nous ont été emmenés vers ce complexe de quarantaine où l’on suppose qu’ils y abattent les infectés. La colère gronde dans le camp. Pour la première fois depuis mon arrivée ici, ma parole sur mes concitoyens a eu un impact lorsque je leur ai demandé de revenir à la raison et de se calmer. Mais honnêtement, je sais que ce n’est que reculer pour mieux sauter.

27 Novembre 2018 Les tensions se sont réanimé lorsqu’un civil est parvenu à s’échapper du camp de quarantaine. Il a réussi à nous rejoindre, prenant tous les risques pour s’infiltrer ici : il nous a raconté qu’il s’agissait ni plus ni moins que d’un abattoir à êtres humains. Ne pouvant contenir la colère que j’éprouve moi-même et partage avec les miens, j’ai été au premier rang pour mener ces hommes dans un genre de révolte. La réponse des militaires s’est fait entendre par les armes, même si au sein de leur rang, ils se sont contestés. Nous comptons une vingtaine de blessés et trois morts parmi les nôtres. J’ai bien peur que ça ne s’arrête pas là, et que je porte la responsabilité de ce mouvement aux yeux de l’armée.

29 Novembre 2018 Nous n’avons plus le droit de circuler dans le camp et devons nous plier aux ordres. J’ai été entendu par un lieutenant devant juger mon niveau de dangerosité pour le camp. Pour la première fois, ils ont employé le mot de « survivants » pour nous désigner. Est-ce si critique que cela dehors ?

30 Novembre 2018 Cette nuit, nous avons assisté à une scène des plus tragique : un adolescent, le fils d’un agriculteur du coin, a été interpelé par les militaires en pleine nuit, à l’extérieur de sa tente. Lorsque la situation à commencé à dégénérer, et que nous avons entendu ces gars lui hurler dessus, nous sommes tous sortis. C’est à ce moment précis qu’ils l’ont abattus. La réaction des miens a été vive : nous avons pris les armes. Ceux qui ne pouvaient pas avoir de fusils, ont pris n’importe quoi pouvant blesser. La révolte a éclaté et a été fracassante. Le camp a été réduit en cendre lors de cet assaut. Y voyant une opportunité de fuir, nous avons pris la route, volant deux camions militaires, un camping-car et trois voitures. Une fois hors de portée de nos tortionnaires, ces hommes et ces femmes se sont tournés vers moi, attendant un ordre de ma part : où devions nous aller ? Dans l’urgence, je n’ai vu que le Fort Marston, une ancienne caserne de la guerre de sécession, réhabilité en site touristique. Les remparts de ce dernier devraient nous protéger.

1 décembre 2018 Certains d’entre nous sont retournés à proximité du camp militaire afin de vérifier l’activité de ces derniers. Ils ont commencé à évacuer la zone. En faisant de l’écoute radio, ils ont appris qu’ils étaient envoyés sur la côte Ouest. Ce problème étant écarté, nous avons pu nous installer sereinement dans le Fort Marston et avons commencé à mettre en place des tours de gardes. Le soulagement n’a été toutefois que de courtes durées lorsqu’une fois la nuit tombée, nous avons entendu ces râles. Au final, avons-nous chassés ceux qui nous protégeaient ?
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