Raising our glass to bad decisions ft. Jayden Jones

Raising our glass to bad decisions

We all make mistakes. Sometimes I think the only point of our miserable lives is simply to learn how to live with the consequences of the bad decisions we've made. And anyway. Don't you know that all the best stories come from bad decisions ?

Je me déteste tellement parfois. Genre, là tout de suite par exemple. J’aurai put passer une soirée tranquille, passer du temps proche du feu ou un truc semblable. Mais noooon. Fallait que je me mette dans la merde. À cause de ça je me retrouve à pousse le cheval au bord de ses limites pour m’enfuir d’une bande de crétins à motos. Au moins j’ai un avantage. Oui ils sont plus rapides mais j’aimerais bien voir leurs motos faire des virages serrés aussi malade que ceux que le cheval peut faire. Ou encore zigzaguer entre les obstacles. Dans votre gueule, motards !  N’empêche, j’arrive pas à croire que j’ai été assez con pour essayer de fouiner dans leur campement. Ouais c’était désert mais quand même. La braise du feu était encore rouge de chaleur, évidemment que les gens étaient pas partit depuis longtemps. Oh et puis merde, on s’en fou. J’ai merdé et maintenant je risque ma vie sur un cheval maléfique dans l’espoir d’échapper à des motards meurtriers. La vie est trop bizarre parfois…

Ça me prend, quoi, une quinzaine de minutes ? Ouais ça fait du sens. Quinze minutes pour les semer. J’ai dirigé le cheval vers une forêt et l’ai fait galoper entre les arbres, évitant de justesses plusieurs troncs d’arbres et autres potentielles catastrophes. C’était un peu dangereux mais au moins ça a payé. Les motards avaient juste aucune chance de nous rattraper dans ces circonstances. Hourra ! Comme quoi j’ai des bonnes idées des fois. Le problème ? Maintenant que je peux finalement ralentir le cheval, nous sommes tous les deux complètements gelés. Elle parce qu’elle galopait et est donc couverte de sueur et tout. Moi, parce que bref. L’adrénaline n’est plus là pour m’empêcher de remarquer que ma veste de cuir est trop pas assez chaude. La nuit est en train de tomber et, avec elle, la température. Faut qu’on se réchauffe avant de finir en glaçon. Normalement je ferai un feu de camp, mais j’ai comme le sentiment que mes poursuivants en ont pas fini avec moi, même si je les ai perdu là tout de suite, et un joli feu bien brillant serait comme hurler ‘’Salut je suis là !’’. La seule autre solution que je vois serait de trouver un endroit à l’abri du vent, de préférence clos, où le cheval peut entrer confortablement. Genre, une grange ou une écurie. Bon, c’est le temps de quitter la sécurité de la forêt et aller explorer les grands espaces de la campagne alors. À moins que je sois assez veinard pour trouver une vieille grange dans les bois, mais soyons honnête. J’ai déjà utilisé mon quota de chance pour la journée.

Ou peut-être pas. Il doit me rester un iota de chance en banque parce que devant moi je peux voir une vieille pancarte à moitié détruite pointant vers la fin d’un ancien sentier de randonné. Au moins j’aurai pas besoin de me perdre dans la forêt pendant des heures en espérant en sortir. Je dirige donc la bête infernale qui me sert de cheval dans la direction indiquée. J’ignore la façon qu’elle piétine et secoue la tête avec irritation, remerciant ma bonne étoile qu’elle soit trop fatiguée pour essayer de me foutre à terre. Aussitôt que je peux trouver un endroit sûr, je lui enlève son équipement et je lui laisse sa bulle le plus longtemps possible. Pas envie de me faire mordre ou frapper.

En tout cas. On fini par sortir de la forêt et la recherche commence. L’avantage d’être à cheval pour traverser les champs, je peux voir par-dessus les plants et trouver un bâtiment est vraiment facile. Le premier que je trouve donne l’impression d’être à quelques secondes de s’effondrer. Le deuxième est infesté de marcheurs, assez pour que je puisse les entendre même à une certaine distance. Les trois prochains sont vraiment pas mieux que ces deux là. Rendu au sixième, le cheval et moi on frissonne quasiment sans arrêt et ouep, malgré les quelques morts à l’intérieur il est hors de question que j’attende plus longtemps. C’est une petite grange, le genre qui devait servir d’entrepôt pour les récoltes ou quelque chose du genre. Les portes sont grandes ouvertes et semblent encore intacte donc je vais pouvoir les refermées derrière moi. Je peux aussi voir des piles de foin à l’intérieur. Parfait. Je mets pied à terre, accrochant les rênes du cheval sur une pièce de mécanique rouillée qui traîne près du bâtiment et je sors mon fidèle tournevis de ma poche. Showtime. Le plus silencieusement possible, j’entre dans la grange et je me débarrasse vite fait bien fait des morts en perçant leur tempe. V’là une bonne chose de faite. Je prends le temps de sortir les cadavres et de les balancer dans le champ derrière la grange. Autant les rendre utile et en faire de l’engrais. Je retourne chercher le cheval, retenant un son de douleur quand mon épaule se fait pincer entre des dents puissantes. Merde, moi qui voulais pas me faire mordre. Au moins c’était pas assez fort pour me faire saigner. Preuve de l’affection du monstre, je suppose. Je mène le cheval à l’intérieur de la grange et referme les portes derrière nous, plaçant une tige de métal dans les poignées pour l’empêcher de se rouvrir. Le seul autre point d’entré serait par une trappe sur le toit, et maintenant que j’y pense il y avait une échelle dehors. Uh. Avec un peu de chance, personne ne viendra me rejoindre ici. Et aux dernières nouvelles, les marcheurs savent pas comment utiliser une échelle. Enfin, j’espère.

Temps de se préparer pour une bonne nuit de sommeil. Je libère le cheval de tout l’équipement que je dois lui mettre pour chevaucher et je me sers de ça pour faire un lit de fortune, bien caché derrière une botte de foin. La selle devient l’oreiller le moins confortable du monde et le tapis de selle, une couverture puant la sueur de cheval.  Du vrai luxe en fait, vu l’état du monde.

Le bruit d'un objet lourd cognant contre un mur de la grange me sort de mon sommeil trop léger. Pour le moment j'ose pas bouger, je sais que les morts ne représentent pas vraiment un risque vu comment j'ai barricadé la porte. Ce qui laisse un animal sauvage ou un humain comme potentiel danger. Les animaux me font pas peur, aucun moyen qu'ils atteignent la petite porte dans la partie supérieure du mur. Un humain armé d'une échelle par contre… Donc je reste couché derrière le foin. La jument peut se défendre toute seule, avec ses dents ou ses sabots. Et vu que je suis probablement le seul type assez stupide pour choisir ce démon comme monture, j'ai pas peur de me la faire voler. De toute, je suis pas mal sur que sans selle ni bride c'est impossible de tenir dessus et je lui ai tout enlevé ça avant d'aller dormir.

Enfin bref. Je reste immobile dans ma cachette jusqu'à ce qu'un son étouffé qui aurait pu être un cri et le cheval qui frappe le sol d'un sabot agité. Bien, la bête a fait son job. Maintenant que l'intrus est probablement distrait par la douleur, je lève légèrement la tête, juste assez pour voir à qui j'ai affaire par-dessus la botte de foin. Uh. Je fronce les sourcils un peu. Il a l'air.. Malade. Mince, voir maigre. Pâle avec des cernes qui semblent manger ses joues. Donc, soit malade soit blessé si je me trompe pas. Je pourrais probablement gagner au corps à corps si la situation tourne mal. Welp. Je me lève et sors de ma cachette, laissant mon fidèle tournevis dans ma poche arrière. Je pose une main sur le flanc du cheval dans l'espoir de calmer son caractère et regarde le type


J'offre un petit sourire à l'étranger. Retenant un rire. La façon dont il tient sa main contre son torse est douloureusement familière et malgré moi je sympathise avec lui. Nombre de fois que la folle m’a mordu.. Une autre chose que sa main attire mon attention. Oh oh. Il a une arme. J'aurais peut-être dut regarder voir si il en avait une avant de sortir de ma cachette. Et merde. Bon ! Reste juste à espérer que la situation va pas dégénérer. Quoique.. Il serait un peu stupide de tirer une balle. Avec le vacarme que ça ferait, les cadavres seraient tous en chemin pour mordre son crâne.

Bon ça suffit. Pour le moment c'est pas important, le pauvre gars a pas l'air agressif. Juste mal en point. Je m'éloigne du cheval avant de devenir sa nouvelle victime et vais m'asseoir sur une botte de foin.